jeudi 10 février 2011

Du temps pour les mompreneurs...

La perception du temps dont il faut disposer pour créer une entreprise semble encore varier suivant que l'entrepreneur est un homme ou une femme. En effet, pour un créateur d'entreprise, il parait normal que, lors de la phase de lancement d'une nouvelle entreprise, il soit "à fond dans son projet" et donc peu disponible pour sa famille, en tout cas moins que s'il était resté salarié.

En revanche, pour une jeune maman qui crée son entreprise, il parait naturel, surtout si, dans un premier temps, la nouvelle entreprise est domiciliée à la maison, qu'elle s'occupe des enfants et des tâches ménagères comme si elle avait fait le choix de ne pas reprendre d'activité professionnelle. La société, et quelquefois même sa propre famille, lui renvoie encore aujourd'hui ce message particulièrement paradoxal, insinuant qu'elle aurait moins besoin de temps pour sa vie professionnelle que si elle quittait la maison pour un job salarié avec un patron et des horaires...

Eh bien, il faut remettre les pendules à l'heure: Pour les femmes, comme pour les hommes, la création d'entreprise est un projet qui demande énormément d'énergie et de temps!

Quant aux quelques publicitaires ou webmestres qui affichent encore des photos de "business women" en tailleur, un dossier dans une main et un bébé dans l'autre, peut-être mieux vaut-il les laisser à leurs illusions, qui s'estomperont peut être quand, pour la première fois de leur vie, ils auront eu à s'occuper seul d'un tout petit pendant plus de deux heures d'affilée en dehors du créneau horaire de la sieste...

La perte du statut d’auto entrepreneur après deux ans sans chiffre d’affaires est une bombe à retardement…

A sa création, le statut d’auto-entrepreneur a été présenté comme une nouvelle façon d’envisager la création d’entreprise, avec plus de simplicité, de souplesse et d’adaptation à l’activité de chacun.
A ce titre, le principal avantage mis en avant tenait à la promesse que l’entrepreneur ne paie de charges que s’il faisait du chiffre d’affaires (c‘est le « micro-social » ). Il ne se retrouvait donc pas assommé sous les taxes avant même d’avoir pu développer son activité.
Partant de là, de nombreuses personnes ayant une activité réduite ou épisodique ont adopté le statut d’auto-entrepreneur pour créer leur boite ou régulariser une activité jusqu’ici exercée « au noir ».

L’auto-entreprise, dans bien des cas, sommeille de longs mois entre deux phases d’activité.
Compte tenu des nouvelles dispositions votées par le Parlement, ceux et celles qui auraient la maladresse de laisser leur entreprise perdurer plus de deux ans sans activité vont perdre leur statut d’auto-entrepreneur. Cela ne veut pas dire que l’entreprise ferme. C’est bien pire: elle va devenir une entreprise individuelle « classique », qui sera alors redevable de charges sociales calculées sur des bases forfaitaires, ce qui peut représenter plusieurs centaines d’euros!
Le réveil va être violent - et coûteux - pour de nombreux auto-entrepreneurs, qui seront alors obligés de fermer en toute hâte leur entreprise.

Le législateur a sans doute considéré que deux ans sans chiffre d’affaires révélait la mort clinique de l’entreprise. Mais cela peut simplement correspondre à une période de CDD ou à un congé parental, durant lesquels l’activité en tant qu’indépendant est mise entre parenthèses…

Quelle est la limite de chiffre d'affaires en 2011 pour pouvoir bénéficier du statut d'auto entrepreneur?

Le bénéfice du statut d'auto entrepreneur est reservé aux TPE (très petites entreprises). A ce titre, l' auto-entrepreneur ne doit pas dépasser un chiffre d'affaires maximum fixé en fonction de la nature de son activité.

En 2011, les seuils de chiffre d'affaires à retenir pour pouvoir bénéficier du statut d'auto entrepreneur sont:
- 81 500 euros pour la vente de marchandises
- 32 600 euros pour les prestations de services

Quels sont les avantages de la micro entreprise?


Le site pme.service-public.fr fait le point sur les intêrêts de la micro-entreprise:

- Il y a des avantages fiscaux: "Sous ce régime, il n’est pas nécessaire de déposer une déclaration professionnelle de bénéfices au titre des BNC ou BIC : il suffit de porter directement sur la déclaration complémentaire de revenu le n° SIRET, le montant du chiffre d’affaires (BIC) ou des recettes (BNC) et des éventuelles plus-values et moins-values, l’adresse du principal établissement et le nombre de salariés de l’entreprise. Ces entreprises doivent par ailleurs bénéficier de la franchise en base de TVA (...)"

- Mais il y a également des avantages comptables: "D’un point de vue comptable, le régime des micro-entreprises présente les avantages suivants : dispense de facturation, du paiement de la TVA, de bilan et de compte de résultat."

Plus de détails...
http://pme.service-public.fr/actualites/zoom/avantages-micro-entreprise.html